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bienvenue sur mon blog blog nouvelles la petite fille et la mort les bests readers du site pour les enfants réalité, quand tu me tiens… publié 10 juin 2019 dans non classé 0 commentaires tout d’abord, il faut partir de la réalité. et savoir que cette réalité est forcément subjective. tous les penseurs politiques sont partis de la partie de la réalité qu’ils ont perçue, comprise, qui était à leur disposition. pas de la réalité pure. la vérité est bien trop complexe pour être embrassée par la pensée humaine. il faut toujours avoir à l’esprit que ce que l’on détermine comme la vérité, n’est que notre vérité. cela ne remet pas en cause l’existence d’une vérité intangible, mais nous permet de ne pas prendre des vessies pour des lanternes et globaliser, universaliser et dogmatiser ce qui n’est une facette de la réalité. pour finir par la déformer tellement qu’elle devient fausse. (au passage, aujourd’hui, la façon de remplacer la réalité par la mesure de la réalité, le pourquoi par le combien, en se prétendant scientifique est la manière la plus courante de déformer ou même de nier la réalité, une tendance très en vogue dans les universités et les cercles autorisés…) donc, partir de la réalité pour imaginer un avenir politique à notre monde. quelle est-elle, cette réalité ? pour beaucoup, la société est divisée en bons et en méchants. façon facile d’organiser le monde à la walt disney, qui rassure et permet de désigner simplement l’adversaire. sachant que celui qui énonce l’analyse est forcément du côté des bons. a droite, on a une vision très individualiste de la société, issue de l’idéologie néo libérale. les bons sont les capitalistes, les riches, l’élite qui profite de la liberté de notre société libérale, bénéficiant des bonnes écoles, des bons soins, des bons logements et de tout ce qui permet à l’individu de s’épanouir et d’entreprendre. ces gens là ont des valeurs, le goût du risque, de l’investissement, de la beauté, de l’innovation et de l’équilibre… grâce à leur héritage financier qui leur permet de faire ce qu’ils désirent sans trop de soucis. (le self made man parti de rien est un leurre, construit pour faire croire que c’est leur valeur personnelle qui les a placés dans leur position dominante. l’idée c’est de faire croire à l’égalité des chances et la méritocratie alors qu’elle est totalement faussée par le système. a bien y regarder, les hommes partis de rien (qui ont pu exister il y a 50 ou 100 ans) sont aujourd’hui, la plupart du temps, des magouilleurs, des manipulateurs et des escrocs.) et donc, les méchants sont les pauvres. syndicalistes, salariés, émigrés, locataires, pauvres, en un mot, qui vivent d’expédients et d’aides sociales. paresseux, fourbes, stupides et craintifs. ces idiots n’ont pas le goût du risque pour créer une entreprise qui vend du vent et faire de l’optimisation fiscale !!! ils ne sont pas cultivés, ne comprennent rien et ne savent qu’exécuter des tâches normalisées décidées par l’élite qui, elle, est allée dans des écoles prestigieuses (et très chères) et donc a la vérité. a gauche, on a pris le parti inverse. les bons sont les pauvres. ils sont travailleurs, intelligents, solidaires, ont le sens du collectif, et honnêtes. ils sont salariés et leur travail est exploité par des capitalistes qui ne foutent rien. le travail est un esclavage, pénible et qui n’a pas de sens. ils sont obligés de faire ce qu’ils ne veulent pas faire, pour pouvoir survivre. ils n’ont rien. ils sont fraternels, bienveillants les uns envers les autres et ont une bible (marx et engels) qui leur explique le monde, leur asservissement et leur libération prochaine grâce à la violence de la révolution prolétarienne et en attendant grâce aux moyens de pressions du travail sur le capital par le biais de la grêêêve ! les méchants sont les riches, infatués d’eux mêmes, égoïstes, stupides, paresseux et violents. etre patron est un crime capital, être riche également. tout ce qui rappelle l’appartenance à cette catégorie sociale (l’argent et le pouvoir) est voué aux gémonies. gagner de l’argent est un mal, travailler avec plaisir est un privilège que les riches se gardent pour eux… quand ils travaillent (d’ailleurs travaillent ils vraiment? ils utilisent des pauvres pour travailler à leur place ), dépenser de l’argent pour créer de la beauté est suspect (alors qu’il y a tant de pauvres à qui on a volé le fruit de leur travail), être indépendant est étrange. cela englobe évidemment les dirigeants, les patrons et leurs familles, tous ceux qui gravitent autour ou ne rentrent pas dans le schéma du travail spolié. entre ces deux clans (que l’on soit de gauche ou de droite) la seule solution, c’est la guerre. etre le plus fort, obliger l’autre à se soumettre et imposer sa domination. n’en déplaise à la gauche, ces 40 dernières années, plus exactement depuis les années 1970, la droite a remporté la victoire. (cf chamayou) les travailleurs sont individualisés, évalués, et isolés (grâce aux nouvelles technologies) pour leur faire perdre leur force du collectif. les entreprises sont financiarisées et mondialisées pour faire perdre aux travailleurs leur pouvoir de blocage sur la production. le marketing et la publicité, les réseaux sociaux et internet se conjuguent pour créer une culture de la consommation à outrance et créer des imaginaires obligatoires qui empêchent toute autre alternative sociale. ils créent une frustration permanente qui permet de soumettre les gens en ne donnant comme solution à l’angoisse que l’achat. achat de choses, mais aussi, d’images, de bonheur, de temps, d’amour, de relations, de valeurs… tout problème a sa solution dans l’achat. tout besoin est rempli par un marché commercial. l’avenir également. la technologie est le hochet que l’on agite sans cesse sous le nez des gens pour leur faire croire que cela résoudra tous leurs problèmes. technologie que l’on va vendre… (aux plus méritants) inégalité, pauvreté , misère ? achetez du rêve et des ogm changement climatique ? achetez des solutions high tech pour y répondre et garder votre qualité de vie. catastrophes diverses et variées ? un marché s’ouvre ! bref je pense que la réalité est un peu plus complexe. l’individualisation forcenée mise en place par ceux qui ont pris le pouvoir dans les années 80, a cassé les collectifs qui structuraient la société en classes. (sauf la leur). les gens sont aujourd’hui face à une société atomisée, où chacun essaie de s’en sortir par ses propres moyens. pour répondre à ce rêve consumériste, les gens se sont endettés et sont prisonniers du capital dû. les salariés n’ont plus de moyens d’action réel sur les entreprises. et surtout, cette logique de conflit est destructrice et ne mène qu’à la destruction de notre civilisation. mais des pousses fraiches commencent à s’élever dans ce terreau asséché… alors, maintenant on va où ? publié 3 juin 2019 dans non classé 0 commentaires en résumé de l’article précédent: nous avons voulu jouer a l’apprenti sorcier, ou plutôt à l’apprenti dieu, en nous rengorgeant de nos moyens techniques et en négligeant les cycles naturels et la limitation de nos ressources. la logique de la domination a engendré un capitalisme financier devenu fou, qui n’admet aucune limite ni aucune rationalité pour restreindre sa puissance. et maintenant, on fait quoi ? il nous faut inventer. oui, il nous faut nous adapter. mais pas en allant chercher les vieilles recettes qui nous rassurent parce qu’on les connaît, qu’elles nous font rêver d’un monde utopique (la gauche), ou qu’elles nous favorise nous et notre clan (la droite). il ne s’agit plus de changer la domination d’une classe par une autre, ou de conserver la domination d’une classe par une autre. il faut regarder la réalité en face: la lutte des classes, commencée il y a près de 2 siècles, sur les ruines d’un système de castes issu du féodalisme (le pouvoir par le statut et la naissance), est terminée. elle s’est conclue avec la victoire de la bourgeoisie financière (et non de la bour